• À LA MAISON ET À L'ÉCOLE
    Des exercices et des jeux pour cultiver l'équilibre, la concentration et la joie. 

    À l'école ou à la maison, les parents et les professeurs demandent tous les jours aux enfants d'être attentifs et sages. Mais ils ne leur expliquent pas comment y parvenir. Et si la chance de nos enfants était une technique inventée il y a 2 400 ans ?
    La méditation est un apprentissage extraordinaire pour acquérir plus de calme, de concentration, mais aussi pour développer la curiosité, la confiance en soi et l'ouverture aux autres.
    Dans un monde où jeux vidéo, téléphones portables et ordinateurs entraînent agitation et troubles du sommeil, le pouvoir de quelques exercices tout simples est spectaculaire.
    Depuis plus de quatorze ans, Susan Greenland a mis au point une méthode spécialement adaptée aux enfants. Inventif et ludique, ce livre restitue la quintessence de son travail validé par l'université de Californie.
    Il comporte :
    Une mine de ressources et d'idées pour les parents et les enseignants
    De nombreux jeux et contes pour grandir à l'intérieur
    Un CD de 8 exercices faciles pour apprendre à se concentrer, à se calmer et à se sentir plus heureux.
    Cliquez sur le lien pour découvrir une des méditations guidées pour les enfants : https://www.youtube.com/watch?v=CWRAe2b_ZhI

    UN CD AUDIO POUR LES ENFANTS
    Des exercices tout simples pour développer le bien-être physique et mental.
    À faire tout seul dans sa chambre, ou avec un parent, ou à l'école. Il suffit d un coussin, d'un tapis ou même d'une chaise.
    1. L'étoile de mer : yoga en pleine conscience.
    Méditation en mouvement pour les enfants de 5 à 12 ans. 7 min.
    2. Sentir son souffle :
    La respiration comme support de l'attention
    Méditation de base pour les enfants de 5 à 12 ans. 7 min.
    3. Écouter une cloche : le son comme support de l'attention
    Pour les enfants de 5 à 12 ans. 7 min.
    4. Contempler le ciel et les étoiles : La vue comme support de l'attention
    Pour les enfants de 7 à 12 ans. 6 min.
    5. Le voyage du papillon :
    Le corps comme support de l'attention
    Relaxation pour les enfants de 5 à 12 ans. 7 min.
    6. Le grain de raisin : les 5 sens comme support de l'attention
    Pour les enfants de 7 à 12 ans. 8 min.
    7. La méditation sous la pluie : apprendre l'impermanence
    Méditation sur le changement pour les enfants de 7 à 12 ans. 6 min.
    8. Tout comme moi : méditation de compassion
    Pour les enfants de 7 à 12 ans et plus. 6 min.

    Illustration très claire de la pleine conscience par Jeanne Siaud-Facchin:

     

    Après avoir expliqué le parcours qui l'a conduite à développer sa méthode et les bienfaits que ses élèves et elle-même ont pu en retirer (Attention, Bien-être et Compassion) Susan Kaiser Greenland propose des pistes pour amener les enfants à la méditation. L'auteur décrit ensuite les différentes types d'attention:

    * L'attention directe focalisée

    * La conscience ouverte et réceptive

    * Prévision, organisation et autorégulation

    Chaque développement est illustré par des exercices de pleine conscience sous forme de jeux (passe la tasse, Jacques a dit, jeu du bonjour...) basés sur la conscience de la respiration.

    La méditation en pleine conscience favorise la régulation du comportement, la métacognition et certains aspects de la fonction exécutive.

    p.148: l'auteur propose la structuration d'une séance de méditation et préconise de s'amuser avant toute séance (chanter, danser, faire des bulles de savon...).

    Enfin, elle valorise le groupe et le "vivre ensemble" notamment par la pratique des voeux généreux.

    Le livre est accompagné d'un C.D de 8 exercices pour apprendre à se concentrer, à se calmer et à se sentir plus heureux.

    Pour terminer, voici un extrait du livre pour définir la pleine conscience:

    "On peut comparer l'esprit non entrainé à un éléphant sauvage qui chasse à travers la forêt et détruit tout sur son passage. Un éléphant sauvage possède un énorme potentiel pour faire le bien, mais le défi consiste à le discipliner. L'image classique, quand il s'agit de discipliner un éléphant, est de l'attacher à un poteau. Au début, l'éléphant tire et tente de se libérer, mais la corde le retient. Finalement, il comprend que l'effort est vain et il attend patiemment. Lorsqu'il découvre la pleine conscience de la respiration, l'esprit non entrainé vagabonde d'une pensée à l'autre, d'un récit à l'autre, tout comme l'éléphant sauvage tente de s'éloigner du poteau. Dans la pratique de la conscience de la respiration, le poteau est l'acte physique de respirer et la corde est la pleine conscience, qui ramène doucement notre attention à la respiration. Comme un éléphant attaché à un poteau, notre esprit et notre corps s'installent paisiblement quand nous pratiquons la respiration consciente, si nous sommes patients et si nous accordons le temps et l'esprit nécessaires à ce calme."
    (extrait de "Un cœur tranquille et sage, La méditation, un art de vivre pour les enfants" de Susan KAISER GREENLAND)
     
    Après la lecture de ce joli livre, je suis davantage convaincue que la pratique quotidienne de la pleine conscience et des techniques de respiration peut participer à l'hygiène de vie et à l'épanouissement de l'enfant. Je pratique déjà des petits exercices de yoga avec ma classe; je vais travailler la respiration de façon plus précise en amont grâce aux exercices illustrés dans le livre.
     
    Pour approfondir le sujet:
     

     

     

    Apprendre à éduquer

    Un excellent site qui propose entre autres:

    3 exercices pour entraîner les enfants à retrouver leur calme

    Mes 14 outils indispensables pour apprendre efficacement

     

     

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    En échange de mes ressources, vous pouvez commander sur amazon via mon partenariat.

    Pour vous, ça ne change rien, ça ne vous engage aucunement mais si vous commandez en cliquant sur ce lien et je gagne ainsi une petite participation qui me permet de réinvestir dans des albums de littérature de jeunesse... et d'alimenter des projets sur ce blog.

     

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  • C'est encore une PEPITE que je vous présente ici et qui m'avait échappée jusque-là ! C'est en faisant des recherches sur l'aménagement d'un coin calme, de réflexion (objet d'un prochain article), que je suis tombée dessus.

    En voici la présentation par l'auteur:

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    Parmi les points forts, une mine de thématiques sur les gestes professionnels (menu de gauche) et une présentation de chaque sujet avec une carte heuristique et des recherches documentaires plus que fournies avec des relances sur les liens qui viennent étayer le document. Ce qui aboutit à une présentation très claire, structurée et illustrée... bref, PARFAITE !

    Un exemple de carte heuristique introductive à un sujet:la pédagogie Montessori

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    Parmi les sujets développés, je vais approfondir: aménagement de la classe, ATSEM, calme en classe, confiance, estime de soi...et plein d'autres!!!

     

     

    http://www.gestesprofessionnels.com/

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  • Stanislas Dehaene est un psychologue cognitif et neuroscientifiquequi a appuyé les travaux de Céline Alvarez. Il met en lumière l'apport des recherches cognitives au service de l'Education.

    Sa conférence sur les fondements cognitifs de la lecture mérite le détour:

    * Congni-scinces (suite)

    J'ai retenu aussi les apports de Maryse Bianco dans l'importance de traiter la compréhension en lecture indépendamment du décodage: http://www.college-de-france.fr/site/stanislas-dehaene/symposium-2014-11-13-10h00.htm

    Il y en a d'autres aussi sur l'importance du sommeil, le fonctionnements des élèves dys, les cogni-sciences au service des maths... Il suffit de piocher dans la liste en fonction de vos intérêts...

     

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  • Ca vous parle? C'est un de mes sujets de prédilection dans le cadre de la pédagogie. Je trouve que c'est passionnant! Enseignante en G.S / C.P, je me suis  notamment intéressée aux cogni-sciences dans les domaines de la lecture et du calcul mental. Je trouve fabuleux les cheminements amenant les enfants à ces apprentissages et tout ce qu'on peut mettre en place afin d'en faciliter l'accès.

    Et ce matin, je tombe sur l'émission "La quotidienne" sur France 5. L'un des dossiers est consacré au marketting sensoriel... on est loin de l'éducation? Pas forcément. Outre l'intérêt de ce reportage en matière de marketting pur et de la manipulation de tous nos sens par les commerçants, on retrouve l'intervention d'Idriss Aberkann, "super-chercheur" en neuro-sciences qui parle de "neuro-ergonomie" et de "hacking school" au service des apprentissages et des élèves.

     

    Voici un extrait d'interview:

    Parlons un peu de l’école, de l’attention et du temps. A l’école, la connaissance est obligatoire, or celle-ci a très peu évolué pour être capable de capter l’attention. Nous constatons aujourd’hui un monde de divertissement de plus en plus immersif et une école de plus en plus laborieuse en comparaison. En 1905, l’école était super attractive. Ce n’est plus le cas.

     

    Je vais utiliser une métaphore pour parler de la connaissance à l’école. L'enjeu est d'inventer une gastronomie de la connaissance. L'école doit quitter le modèle standardisé du fast-food pour devenir un restaurant 3 étoiles du savoir. Nous le savons depuis Montaigne, "l'enfant n'est pas un vase qu'on remplit, mais un feu qu'on allume". Si le professeur est seulement un distributeur de connaissances, il n'ira pas loin au XXIe siècle : un distributeur, ça s'automatise. Mais, s'il est un catalyseur, un chef étoilé du savoir, son avenir est assuré. Mieux, il prendra du plaisir à donner de l'appétit à ses élèves, tout comme eux à déguster le savoir. Les quatorze services du "Déjeuner des jardiniers" du 3-étoiles Alain Passard sont tout ce que nous devrions transposer à l'éducation : une large diversité de plats, tous succulents, qui rassasie sans alourdir et qui fait passer les papilles par trois niveaux de conscience : "bon sang, je n'ai jamais goûté ça", "je suis bien content d'y avoir goûté", "j'ai envie d'en goûter plus". Dans une bonne école, il serait possible d'enchaîner les cours en s'écriant : "bon sang, ça, je ne le savais pas", "je suis bien content de le savoir", "j'ai envie d'en savoir plus".
    Aujourd'hui, beaucoup de chemins mènent à la ludification, la transformation du travail en jeu. Le grand mathématicien David Hilbert déclarait déjà que "les mathématiques sont un jeu" ; reste à l'expliquer au cerveau. En premier lieu, ne pas nuire. Ce n'est pas au cerveau de s'adapter à l'éducation, c'est à l'éducation de s'adapter d'abord à lui, comme la rivière trouve son lit le plus naturel.

    Ces lectures m'ont permis de ricocher sur le nom de Céline Alvarez, "neuro-psychologue". Son parcours est époustouflant:

    "En France, on estime que 40% des enfants sortent du CM2 avec de grandes difficultés, des lacunes qui vont avoir des graves répercutions sur leur parcours scolaire", explique Céline Alvarez. Ce chiffre est son motto. C'est cette injustice et la découverte de la pédagogie de Maria Montessori qui ont convaincu la jeune femme à passer en candidat libre le concours d'enseignement. "On s'est trompé, martèle-t-elle, l'école s'est trompée. Enfants comme adultes, tout le monde est épuisé. L'école a été construite sur des traditions, des valeurs mais pas sur des connaissances scientifiques, ni sur les principes naturels d'apprentissage".

     

    Je vous invite à visionner son blog, La maternelle des enfants, ainsi que les vidéos de sa conférence   http://www.celinealvarez.org/

    Céline Alvarez a , comme elle l'explique, infiltré l'Education Nationale afin de vérifier les intuitions et recherches en neuro-éducation pendant 3 ans et les résultats sont stupéfiants puisqu'ils ont acquis les principes de lecture, numération, mémoire de travail, vocabulaire, attention ... bien au-delà des compétences attendues fin G.S ! Et tout cela dans le respect du rythme de l'enfant et le bon sens.

    L'idée est d'évoluer dans le sens des mécanismes naturels. Il s'agit de construire l'environnement le plus physiologique possible pour l'être humain dans les années les plus déterminantes de la vie de l'enfant afin de développer tout son potentiel. Ce n'est pas une méthode mais le fait de dégager des invariantes pédagogiques.

    Elle parle beaucoup de la posture de l'adulte en mettant l'accent sur l'exigence que l'on doit avoir en matière de langage, la nécessité de prendre le temps de montrer, de poser le cadre, d'avoir une foi solide et sereine en chaque enfant.

    Elle insiste aussi beaucoup sur les compétences exécutives  (se laver les mains, nettoyer son plan de travail, ranger, attendre patiemment au point d'eau) qui doivent absolument être accompagnées par l'adulte et notamment l'ATSEM qui a toute son importance en tant qu'assistance de l'enseignant. Le mimétisme est très important, par l'adulte mais aussi par les élèves plus grands et plus entreprenants. L'ordre est un leïtmotiv.

    Elle explique la mise en place de sa façon d'enseigner dans la vidéo consacrée à l'installation.

    Céline Alvarez préconise aussi une "liste" de matériel didactique, des idées d'activités complémentaires et les coins à mettre en place (bibliothèque bien sûr, peinture, ellipse dessinée par terre pour la motricité et/ou le coin regroupement, coin lavage avec point d'eau...) et des aires d'apprentissages: activités pratiques, activités plastiques, activités sensorielles, aire de langage, aire de mathématiques, tableau avec affichage ligné pour écrire en cursives; chaque aire ou coin doit invité au respect et à l'ordre, les activités proposées étant placées de gauche à droite en fonction de leurs difficultés. Elle donne même des pistes sur le matériel de base en une liste non exhaustive ici: (les seules règles qui prédominent au choix sont du matériel amenant à des apprentissages s'appuyant sur l'intelligence et l'ordre)

     

    Liste pratique pour démarrer modifiée

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Aujourd'hui, je vous fais la promo du magazine Pomme d'Api auquel étaient abonnés mes enfants jusqu'à ce qu'ils soient trop grands. Outre les qualités "littéraires" de ce support, j'utilise 3 des rubriques proposées dans ma classe:

    * Les p'tits philosophes

    * La rubrique " Le petit Yoga"

    * Les "Oukilé"

    Pour les P'tits philosophes, j'ai découpé les posters et BD correspondantes et les ai répertoriées dans un gros classeur. Je peux ainsi puiser les thèmes souhaités en fonction de mes projets de classe. Le poster est un excellent support pour aborder le thème et il y a aussi la bande-dessinée que les élèves peuvent consulter au coin bibliothèque dans la section "actualité de classe". Pour ceux qui veulent avoir un aperçu des thèmes, Charivari en propose la liste ici.

     

    Pour le Yoga, idem: j'ai répertorié les illustrations mais je me sers davantage des livres:  

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En échange de mes ressources, vous pouvez commander sur amazon via mon partenariat.

    Vous commandez en cliquant sur ce lien et je gagne ainsi une petite participation qui me permet de réinvestir dans des albums de littérature de jeunesse.

     

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  • Suite à un entretien avec une conseillère pédagogique de ma circonscription au sujet de l'évaluation du point de vue de l'élève et la lecture de cet article chez Le remue-méninges d'Elise, j'ai adapté cette dernière idée au profit de la première...

    Je m'explique :

    Actuellement, voilà la cartouche de présentation figurant sur mes fiches de travail:

    (j'avais remanié le système, souhaitant abandonner les libellés A-ECA-NA ou encore les feux tricolores)

    * L'échelle de difficultés *

    Y figurent pour la partie évaluation:

    * La compréhension de la consigne

    * Le soin apporté

    * La présence d'un adulte pour aider ou non

    Ma C.P m'a suggéré - suite à une conférence sur l'évaluation justement - de réfléchir à une évaluation de l'élève sur le degré de difficultés ressenti pour permettre à l'enseignant de voir le profil d'apprenant, le degré d'estime de soi.

    Sensible à ce sujet, j'ai trouvé l'idée très intéressante et grâce aux apports d'Elise , j'ai adapté son échelle des savoirs à la thématique du ressenti de l'élève:

    * L'échelle de difficultés *

     

    Voilà ce que cela peut donner pour une fiche de travail adaptée aux G.S:

    * L'échelle de difficultés *

     

    Et pour les C.P:

     

    * L'échelle de difficultés *

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    J'attends vos commentaires/critiques afin d'améliorer, affiner, avoir des témoignages d'autres outils...

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  • L'un de mes "dadas "...

     

    Je ne sais pourquoi mais j'ai toujours attaché une certaine affection à notre orthographe française... sans doute un héritage familial maternel; et je retrouve avec plaisir chez ma fille de 7 ans la même passion pour les mots, la même avidité d'accroître son réservoir linguistique et d'en connaître l'orthographe appropriée, les particularités attachées à chaque étymologie... Et quand on aime, on communique sans doute un peu de sa passion; tout comme pour ma fille, j'ai transmis à la plupart de mes élèves de C.P comme de G.S le plaisir d'écrire, de rechercher naturellement des règles... et je crois qu'en cela tient le secret de l'orthographe: se poser des questions et dédramatiser l'acte d'écrire qui, pour certains enfants est un véritable accouchement dans la douleur passé le cyle II... sans parler du collège...

     

    * Avant d'atterrir au cycle II, j'ai travaillé pendant quelques années en maternelle unique et dès la T.P.S, suite à un excellent stage d'une conseillère pédagogique de ma circonscription - Claudette Fulchiron pour ne pas la nommer - j'ai pratiqué la "production décrit" ou "écriture inventée" dès la T.P.S. Cette activité engage les enfants à écrire alors même qu'ils n'ont pas la maîtrise de tous les outils linguistiques. Il s'agit de saisir toutes les occasions pour que les enfants écrivent: la liste est généralement la plus naturelle à introduire (lister ses cadeaux de Noël mais aussi mise en place d'un carnet -recueil des écrits divers des enfants - dans le coin marchande / il est d'ailleurs très intéressant de voir sur une année l'évolution de l'acte d'écrire chez les T.P.S; on passe de la ligne ondulée -simili d'écriture- à l'apparition de lettres issues des prénoms puis d'autres lettres viennent agrémenter les écrits puis enfin les espacements...); on peut également inventer le titre d'un livre, légender un dessin, écrire à d'autres enfants...

     

    Outre l'avantage de désacraliser l'écrit dès le plus jeune âge, cette production permet à l'enfant de faire la différence entre l'acte de lire et d'écrire et donne par la suite à l'enfant la possibilité de se poser des questions, de fournir un travail réflexif sur la langue au fur et à mesure des apprentissages qui s'établissent en parallèle. Parfois dès la P.S et assurément en M.S, les enfants établissent un parallèle avec l'unité-son que forme la lettre connue puis la syllabe d'un prénom ou mot connu. A ce sujet, le travail sur les prénoms est d'une richesse inépuisable... et c'est ainsi qu'apparaît l'écriture phonographique...et la lecture !

     

    * J'avais d'autre part été sensibilisée pendant mes "années fac" par les travaux d'Emilia Ferreiro. Autre article plus développé ici.

     

    Un très bon article extrait de La vie pédagogique n°117 explique le développement de la conscience de l'écrit chez l'enfant :ici

     

    L'écriture inventée est donc, selon moi, la première étape de cette conscience. Elle permet à l'enfant d'observer la langue pour voir comment elle se construit. Elle fait partie également des prémices de la lecture. C'est ainsi que je me suis "faite avoir" par ma fille. Refusant, malgré ses insistances, de lui apprendre à lire et "jouer à la maîtresse" avec elle, elle a très tôt manifesté le désir d'écrire; elle me demandait donc régulièrement comment s'écrivait tel ou tel son qu'elle ne parvenait pas à graphier et je l'entendais "chanter" les sons des syllabes dont elle avait besoin... imbibée du travail que sa maîtresse effectuait avec les M.S de sa classe. Un beau jour, alors qu'elle jouait avec l'une de ses copines qui manifestait le même désir d'écrire, je les ai entendues effectuer une démarche réflexive sur l'écriture du prénom "Laura", orthographié bien évidemment "LORA". Petit à petit, je me suis aperçue qu'elle parvenait sans problème à lire des syllabes simples puis à assimiler naturellement les sons complexes qui apparaissaient dans les prénoms de sa classe en déchiffrant, comme la plupart des enfants aiment le faire, les boîtes alimentaires style cacao ou lait... Un autre avantage de l'écriture...

     

    * En cycle II apparaît l'orthographe...Quid de l'écriture inventée qui ne subit pas cette "sanction" de l'othographe? Le trait d'union consiste en la démarche réflexive; les enfants ayant eu l'habitude de se poser des questions sur la façon d'écrire une syllabe vont avoir le même plaisir avec l'orthographe... pour peu qu'il soit soutenu et alimenté par l'enthousisame de l'enseignant(e)!

     

    Dès la G.S, je sensibilise les enfants à l'orthographe. Lorsque nous abordons des mots extraits d'un album, j'incite les enfants à rechercher les orthographes possibles des mots souhaités puis nous invalidons ensemble les incohérences et je leur donne -quand c'est possible - des explications sur telle ou telle graphie... ce qui est régulier pour les lettres finales et les dérivés linguisitiques (par exemple le -R final de "boulanger" qui s'explique par son dérivé "boulangerie"...).

     

    Cette démarche est ritualisée chez les C.P. Chaque matin, l'enfant-responsable lit le mot du jour dans un chevalet des "Incollables". Ensemble, nous cherchons la définition possible... validée par la lecture dans le chevalet; là, c'est la partie vocabulaire.

    Nous poursuivons ensuite par la formulation par l'élève-responsable d'une phrase réemployant le mot du jour, ce qui me permet de vérifier la compréhension.

    Arrive alors le domaine de l'orthographe... Au lieu d'écrire au tableau la phrase dictée, je demande à chaque enfant de réfléchir sur l'un des mots constitutifs de la phrase. Pour ce faire, je les incite à donner spontanément la graphie de la syllabe puis les autres graphies possibles:

     

       Par exemple:    BOUL an G é

                             BOUL en G ez

                                              et

                                              er

    Cette manipulation peut se faire uniquement à l'oral ou comme dans l'exemple, à l'écrit.  Les enfants se réfèrent aux mots ou prénoms connus ( " on peut écrire le EN de ClémENt  ou le AN d'ANdréa ... "). Je barre ensuite les propositions qui ne conviennent pas pour laisser la place à la bonne graphie. On utilise régulièrement le dictionnaire pour d'une part montrer son utilisation et d'autre part, vérifier autrement que par la parole de l'enseignante.

     

    De même, nous réfléchissons à la grammaire (avec le -S du pluriel, le -nt des verbes...), aux règles ( le -m devant m/b/p) grâce à ce petit rituel.

     

    A noter que pour les élèves en difficultés, je leur demande de suivre la démarche suivante: aide à la transcription de mots de l'excellent site d'aide Instit90.

     

    Cette pratique quotidienne ancre chez les enfants des habitudes à prendre et leur montre comment faire; car il s'agit également de cela: montrer comment l'on fait. Sur le même principe que l'écriture où l'on montre le geste de graphie à effectuer, l'enseignant accompagné des élèves montre l'acte d'orthographier.

     

    Sur ce même principe, voici en lien un mémoire excellent sur le sujet réalisé par Kalolanéa.

     

    * C'est à Kalolanéa que je dois également l'utilisation des tableaux d'encodage. Il s'agit de proposer aux élèves une série de mots sur un son donné qu'il tenteront d'orthographier seuls dans un premier temps puis que nous validerons ensemble lors de la correction. Je donne ces tableaux pour chaque son étudié et en plus, les enfants aiment beaucoup!

    Pour la mise au point de cette démarche, Kalolanéa s'est appuyée sur deux ouvrages: le livret Lire au C.P (2) ainsi que le livre de Mireille Brigaudiot : Première maîtrise de l'écrit.

     

    * Au niveau des dictées, je procède ainsi: je donne une liste de mots extraits du texte de lecture que nous étudions (voir exemples ici) le premier jour de la semaine... pour une dictée qui sera réalisée le vendredi.

     

    Le lundi, nous découvrons les mots à étudier et chaque élève essaie d'orthographier sur son ardoise. Je m'attache à aider les enfants les plus en difficultés par la mise en place de cette procédure.

    Chaque jour de la semaine, nous reprenons les mots  en développant les stratégies de recherche exposées précédemment. J'utilise aussi la lecture-flash pour leur permettre de photographier/mémoriser les mots; je varie les procédures pour leur donner des entrées différentes et que chacun puisse trouver sa/ses méthodes.

    Le vendredi, nous procédons à la dictée... parfois en autonomie (avec le texte à trous donné dans le cahier de devoirs), parfois en dictée commune (les élèves donnent les mots à orthographier... Pour la correction, nous établissons les mêmes procédures; les élèves peuvent aussi eux-mêmes vérifier dans leurs outils, notamment le carnet de mots soumis dans le site des bonnes notes de Jr, une autre façon de garder en mémoire les mots principaux...

     

     

    Voilà... un article un peu long mais qui précise en détails (je l'espère) ma façon de penser et de procéder avec les loupiots. N'hésitez pas à me faire part de votre expérience en la matière !

     

     

    Sans titre 1




     

     

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