Avez-vous vu la barre Google ce matin?

La machine à enseigner se met en route, une ampoule s'éclaire et on se dit: "quelle sympathique entrée en matière pour un non moins plus sympathique atelier philo ?" sur un thème qui tient à cœur pas mal d'enseignants... sinon tous!

Et cocorico sur le tas de fumier (ou cerise sur le gâteau!), cette création est française puisqu'elle a été réalisé par une jeune graphiste choisie par Google pour son talent: Hélène Leroux (à ne pas confondre avec "Madame Ledoux", autre création de Jean-Yves Lafesse mais ... là, je m'égare!).

Bref, pourquoi ne pas partir de cette devise pour faire réfléchir nos élèves sur le statut de l'erreur puisque cette conversation revient régulièrement en classe et qu'on (en tous cas, JE) en assène un grand coup dès les premiers jours de classe. Néanmoins, je ne vous conseillerais trop de parcourir attentivement l'article de Mila Sainte Anne du blog "Au pied du mur" qui met en garde contre, sinon la devise, le choix du dessin:

En gros il y a les tenants du behaviorisme (ou comportementalisme en français de par chez nous) et la méthode : Kévin se goure, sanction, correction immédiate de l’erreur/faute par le professeur, Kévin continue à se gourer, sanction, nouvelle correction de l’erreur/faute par le professeur, etc…
Et à la fin, soit Kévin arrête de faire des erreurs/fautes parce qu’il en a marre de prendre des prunes à chaque contrôle, soit il est orienté en bac pro. (Nooooon ! je déc*******, il redouble… et on recommence.)

De l’autre côté il y a les tenants du constructivisme qui choisissent de faire de l’erreur/faute (non, si on est constructiviste, y’a pas de faute) une étape du chemin pour parvenir à un but fixé. Quand Freinet fait écrire un journal à ses élèves, ils sont obligés d’écrire dans une langue compréhensible par leurs lecteurs. S’ils font des erreurs ils ne vont pas être compris et donc ils les corrigent. Et ils progressent en rédaction et en orthographe.

Et donc un des axe de réflexion dans le domaine de la pédagogie c’est le statut de l’erreur/faute.

L'auteur du blog rappelle aussi l'origine des erreurs commises par Kévin, Dylan ou autre Brenda, selon le référentiel de Astolfi Jean-Pierre (1997) L’erreur, un outil pour enseigner, Paris : ESF éditeur. (8e édition en 2007):

– Les erreurs dues à une mauvaise compréhension des consigne parce que les consignes ne sont pas claires.

– les erreurs dues à un malentendu entre le pré-formatage de l’élève qui fait ce qu’il croit qu’on attend de lui et le professeur qui inconsciemment pose une question pleine d’implicite.

– Les erreurs dues au décalage entre ce que l’élève connaît déjà et ce que vous voulez qu’il apprenne de nouveau (mon histoire de pyramide par exemple).

– Les erreurs dues au fait que l’élève ne dispose pas de moyens intellectuels pour répondre et qu’il essaie quand même de s’en sortir avec les concept dont il dispose.

–  Les erreurs dues au décalage entre la stratégie utilisée par l’élève pour répondre et celle que vous aviez prévue.

– Les erreurs dues au fait que vous avez tellement voulu que vos élèves sachent tout sur tout qu’à la fin, ils explosent.

– Les erreurs dues au cloisonnement des disciplines.

– Les erreurs dues à la complexité des contenus.

Et voici le résumé de l'épisode d'où est extrait ce dessin mais je ne parviens pas à trouver la vidéo...

http://leocat.free.fr/shadok/series/serie1_18.php

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