• Comme précisé dans cet article, je ne commence pas l'année directement avec ma méthode "Grand Large"... Je réemploie les Alphas de façon intensive pendant un bon mois; cela implique que je "saute" allègrement les sections prévues en début d'année: "De la maternelle au C.P" incluant les comptines des voyelles et de l'alphabet au sens pur de la lecture. Par contre, nous les apprenons au même titre que d'autres comptines qui seront choisies selon les thèmes travaillés ou les besoins des apprentissages.

     

    Puis, nous abordons la méthode avec la semaine de Lulu... Cette année, je vais parallèlement travailler sur "Le loup qui voulait changer de couleur", ce qui nous permettra d'avoir un écho au niveau du nom des jours de la semaine.

     

    Vous trouverez donc ci-dessous des fichiers concernant cette comptine avec les images et les étiquettes-mots à plastifier et découper pour les manipulations au tableau + en individuels ainsi que le tapuscrit du texte; j'ai également ajouté une autre comptine qui permet un réemploi des notions: "Au pays du lundi". Pour ce qui est du déroulement, je vous renvoie à la méthode p. 36 à 38 du guide du maître.

     

    La-semaine-de-Lulu-icone.jpg * Tapuscrit + illustrations et étiquettes-mots + comptine "Au pays du lundi" *

     

     

     

     

     

     

     

     

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    http://www.editions-belin.com/e_img/boutique/full/004035.jpg  * Site de ressources de l'auteur de la méthode * (jeux, matrices, outils pour le maître..)

     

     

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  • Allez, la dernière ligne droite avant la rentrée... la onzième déjà; tellement et si peu à fois dans une carrière... Une dernière petite mise en bouche, quelques antipasti avant d'aborder le coeur du sujet, ça vous dit? J'en éprouve le besoin, nourrie des lectures estivales que j'ai pu faire... des rencontres merveilleuses avec un auteur en particulier, qui m'a permis de renouer avec une lecture autre que pédagogique, dix ans que je n'avais pas eu un tel appêtit littéraire. Ce miracle tient en cinq lettres:MUSSO. A force d'entendre parler de lui dans les encarts publicitaires d'Europe 1, j'ai cédé à la curiosité, à la tentation... un peu tard puisque sa première parution date de la naissance de ma fille: 2004 ! J'ai commencé par La fille de papier [ 1 semaine ], Et après [ 5 jours], Sauve-moi [ 3 jours] et une pépite: Seras-tu là ? [1 jour]. Il m'en reste trois mais je vais me faire violence pour ne pas les lire tout de suite; je vais distiller mes lectures pour faire durer le plaisir. C'est grave, docteur ?

     

    Un autre auteur "best-sellerisé": Marc Lévy... Pas encore lu mais très attirée par Le voleur d'ombres:

    Levy.jpg

     

    Je me suis laissée envoutée par la voix suave de l'auteur qui  nous livre un extrait qui met bien dans l'ambiance de la rentrée... On sent l'odeur de craie, on entend les jeux de cour, on touche les pages de cahiers, on goûte les mets de la cantine ... on voit la classe à travers la porte entre-ouverte...

     

    Quelques citaions d'un auteur que j'aime également beaucoup: Daniel Pennac. Un livre surtout: "Chagrin d'école"...

    Une philosophie qui est devenue mienne après un long cheminement, des acceptations, la vision d'une réalité de classe:

     

    "Chaque élève joue de son instrument, ce n'esyt pas la peine d'aller contre. Le délicat, c'est de bien connaître nos musiciens d=et de trouver l'harmonie. Une bonne classe, cen'est pas un régiment qui marche au pas, c'est un orchestre qui travaille la même symphonie. Et si vous avez hérité du petit triangle qui ne sait faire que ting-ting ou de la guimbarde qui me faitque bloïng-bloïng, le tout est qu'ils le fassent au bon moment, le mieux possible, qu'ils deviennent un excellent triangle, une irrépprochable guimbarde, et qu'ils soient fiers de la qualité que leur contribution confère à l'ensemble. Comme le goût de l'harmonie les fait tous progresser, le petit triangle finira lui aussi par connaître la musique, peut-être pas aussi brillammment que le premier violon, mais il connaîtra la même musique. [...] Le problème, c'est qu'on veut leur faire croire à un monde où seuls comptent les premiers violons [...] et que certains collègues se prennent pour desKarajan qui supportent mal de diriger l'orphéon municipal. Ils rêvent tous du Philharmonique de Berlin, ça peut se comprendre... ".

     

     

    " C'est vrai, chez nous il est malvenu de parler d'amour en matière d'enseignement. [...] Autant parler de corde dans la maison d'un pendu. Mieux vaut recourir à la métaphore [...]une métaphore ailée en l'occurrence. [...] Pépiements innombrables, à la fois intenses et tout à fait ténus. Ah! oui, le départ des hirondelles! [...]Ca vient du nord, par bataillons hitchkockiens, cap vers le sud. Or, c'est précisément l'orientation de notre chambre, nord-sud. Une lucarne au nord, une double fenêtre au sud. Et chaque année le même drame: trompées par la transparence de ces fenêtres alignées, un bon nombre d'hirondelles se cassent la tête contre la lucarne. [...] L'espace est vaste entre les deux fenestrons. Pourtant, ça ne rate jamais, il faut toujours que trois ou quatre de ces idiotes se payent les fenestrons! C'est notre proportion de cancres. Nos déviantes. On n'est pas dans la ligne. On ne suit pas le droit chemin. On batifole en marge. Résultat: fenestron: poc! Assomée sur le tapis. Alors, l'un de nous deux se lève, prend l'hirondelleestourbie au creux de sa main , attend qu'elle se réveille, et l'envoie rejoindre ses copines. La ressuscitée s'envole, groggy encore un peu, zigzaguant dans l'espace retrouvé, puis elle pique droit vers le sud et disparaît dans son avenir. [...] C'est à cela que ressen

    mble l'amour en matière d'enseignement, quand nos élèves volent comme des oiseaux fous [...] sortir du coma scolaire une ribambelle d'hirondelles fracassées. On ne réussit pas à tous les coups, on échoue parfois à tracer une route, certains ne se réveillent pas, restent sur le tapis ou se cassent le cou contre la vitre suivante; ceux-là demeurent dans notre conscience comme ces trous de remords où reposent les hirondelles mortes au fond de notre jardin, mais à tous les coups on essaye, on aura essayé. ils sont NOS élèves. [...] Une hirondelle assommée est une hirondelle à ranimer, point final."

     

     

    A méditer...

     

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  • Bonjour,

     

    Un petit article pour expliquer mon retard sur ce blog... une autre vie parallèle... la planète couture !

     

    Embarquée dans les différents marchés artisanaux locaux qui me demandent pas mal de préparation, j'ai un peu délaissé la partie "école". Mes loupiots partant en vacances prochainement, je vais pouvoir m'y remettre...

     

    En tous cas, l'occasion de vous présenter ma deuxième passion: http://ekladata.com/N6HVZbh49FFlq_raDP0A1Wg_JL8.jpg

     


     

    A bie ntôt !

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  • M'intéressant à l'informatique et emballée par l'utilisation que l'on peut faire du T.B.I, mon école a eu la chance d'être dôtée d'un de ces tableaux ,accompagné de l'équipement associé (ordinateurs portables et logiciels) dans le cadre des Ecoles Numériques Rurales... sauf que nous sommes en R.P.I et que logiquement, le matériel a migré dans la classe de CE1/CE2, chez ma collègue directrice qui s'occupe également de ce domaine avec les cycles III en décoisonnement... à quelques kms de notre école .

     

    Exit l'utilisation d'un tel outil dans des tas de domaines où j'entre-apercevais son utilisation bénéfique auprès des élèves... et de ma pédagogie? Que nenni puisque en furetant sur internet à la recherche d'une solution bien moins coûteuse (notre SIVOS ne pouvant se permettre de financer un autre TBI), je suis tombée sur çà: Une souris dans la classe.

     

    En gros, " cela consiste à orienter une manette Wii en direction de la projection afin que les infos données par un stylet infra-rouge soient réceptionnées sur l'ordinateur via le bluetooth", dixit Lulu la souris...

     

    Pour cela, voici le matériel nécessaire pour un coût de 41 €... à supposer que vous possédiez déjà le gros de l'équipement; ce qui n'est pas mon cas . Néanmoins, je trouve cette solution suffisamment intéressante pour me renseigner sur du matériel d'occasion, notamment le vidéo-projecteur. Pour l'ordinateur portable, je vais confier mon vieux qui a pas mal de dysfonctionnements à un copain plus expérimenté pour voir s'il sera possible d'en tirer quelque chose et pour le reste... système D comme indiqué dans ces différents sites: ici et .

    Une petite vidéo pour se convaincre?

     

     

     

    Vous en trouverez d'autres sur ce lien...

     

    Et vous, qu'en pensez-vous ?

     

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  • L'un de mes "dadas "...

     

    Je ne sais pourquoi mais j'ai toujours attaché une certaine affection à notre orthographe française... sans doute un héritage familial maternel; et je retrouve avec plaisir chez ma fille de 7 ans la même passion pour les mots, la même avidité d'accroître son réservoir linguistique et d'en connaître l'orthographe appropriée, les particularités attachées à chaque étymologie... Et quand on aime, on communique sans doute un peu de sa passion; tout comme pour ma fille, j'ai transmis à la plupart de mes élèves de C.P comme de G.S le plaisir d'écrire, de rechercher naturellement des règles... et je crois qu'en cela tient le secret de l'orthographe: se poser des questions et dédramatiser l'acte d'écrire qui, pour certains enfants est un véritable accouchement dans la douleur passé le cyle II... sans parler du collège...

     

    * Avant d'atterrir au cycle II, j'ai travaillé pendant quelques années en maternelle unique et dès la T.P.S, suite à un excellent stage d'une conseillère pédagogique de ma circonscription - Claudette Fulchiron pour ne pas la nommer - j'ai pratiqué la "production décrit" ou "écriture inventée" dès la T.P.S. Cette activité engage les enfants à écrire alors même qu'ils n'ont pas la maîtrise de tous les outils linguistiques. Il s'agit de saisir toutes les occasions pour que les enfants écrivent: la liste est généralement la plus naturelle à introduire (lister ses cadeaux de Noël mais aussi mise en place d'un carnet -recueil des écrits divers des enfants - dans le coin marchande / il est d'ailleurs très intéressant de voir sur une année l'évolution de l'acte d'écrire chez les T.P.S; on passe de la ligne ondulée -simili d'écriture- à l'apparition de lettres issues des prénoms puis d'autres lettres viennent agrémenter les écrits puis enfin les espacements...); on peut également inventer le titre d'un livre, légender un dessin, écrire à d'autres enfants...

     

    Outre l'avantage de désacraliser l'écrit dès le plus jeune âge, cette production permet à l'enfant de faire la différence entre l'acte de lire et d'écrire et donne par la suite à l'enfant la possibilité de se poser des questions, de fournir un travail réflexif sur la langue au fur et à mesure des apprentissages qui s'établissent en parallèle. Parfois dès la P.S et assurément en M.S, les enfants établissent un parallèle avec l'unité-son que forme la lettre connue puis la syllabe d'un prénom ou mot connu. A ce sujet, le travail sur les prénoms est d'une richesse inépuisable... et c'est ainsi qu'apparaît l'écriture phonographique...et la lecture !

     

    * J'avais d'autre part été sensibilisée pendant mes "années fac" par les travaux d'Emilia Ferreiro. Autre article plus développé ici.

     

    Un très bon article extrait de La vie pédagogique n°117 explique le développement de la conscience de l'écrit chez l'enfant :ici

     

    L'écriture inventée est donc, selon moi, la première étape de cette conscience. Elle permet à l'enfant d'observer la langue pour voir comment elle se construit. Elle fait partie également des prémices de la lecture. C'est ainsi que je me suis "faite avoir" par ma fille. Refusant, malgré ses insistances, de lui apprendre à lire et "jouer à la maîtresse" avec elle, elle a très tôt manifesté le désir d'écrire; elle me demandait donc régulièrement comment s'écrivait tel ou tel son qu'elle ne parvenait pas à graphier et je l'entendais "chanter" les sons des syllabes dont elle avait besoin... imbibée du travail que sa maîtresse effectuait avec les M.S de sa classe. Un beau jour, alors qu'elle jouait avec l'une de ses copines qui manifestait le même désir d'écrire, je les ai entendues effectuer une démarche réflexive sur l'écriture du prénom "Laura", orthographié bien évidemment "LORA". Petit à petit, je me suis aperçue qu'elle parvenait sans problème à lire des syllabes simples puis à assimiler naturellement les sons complexes qui apparaissaient dans les prénoms de sa classe en déchiffrant, comme la plupart des enfants aiment le faire, les boîtes alimentaires style cacao ou lait... Un autre avantage de l'écriture...

     

    * En cycle II apparaît l'orthographe...Quid de l'écriture inventée qui ne subit pas cette "sanction" de l'othographe? Le trait d'union consiste en la démarche réflexive; les enfants ayant eu l'habitude de se poser des questions sur la façon d'écrire une syllabe vont avoir le même plaisir avec l'orthographe... pour peu qu'il soit soutenu et alimenté par l'enthousisame de l'enseignant(e)!

     

    Dès la G.S, je sensibilise les enfants à l'orthographe. Lorsque nous abordons des mots extraits d'un album, j'incite les enfants à rechercher les orthographes possibles des mots souhaités puis nous invalidons ensemble les incohérences et je leur donne -quand c'est possible - des explications sur telle ou telle graphie... ce qui est régulier pour les lettres finales et les dérivés linguisitiques (par exemple le -R final de "boulanger" qui s'explique par son dérivé "boulangerie"...).

     

    Cette démarche est ritualisée chez les C.P. Chaque matin, l'enfant-responsable lit le mot du jour dans un chevalet des "Incollables". Ensemble, nous cherchons la définition possible... validée par la lecture dans le chevalet; là, c'est la partie vocabulaire.

    Nous poursuivons ensuite par la formulation par l'élève-responsable d'une phrase réemployant le mot du jour, ce qui me permet de vérifier la compréhension.

    Arrive alors le domaine de l'orthographe... Au lieu d'écrire au tableau la phrase dictée, je demande à chaque enfant de réfléchir sur l'un des mots constitutifs de la phrase. Pour ce faire, je les incite à donner spontanément la graphie de la syllabe puis les autres graphies possibles:

     

       Par exemple:    BOUL an G é

                             BOUL en G ez

                                              et

                                              er

    Cette manipulation peut se faire uniquement à l'oral ou comme dans l'exemple, à l'écrit.  Les enfants se réfèrent aux mots ou prénoms connus ( " on peut écrire le EN de ClémENt  ou le AN d'ANdréa ... "). Je barre ensuite les propositions qui ne conviennent pas pour laisser la place à la bonne graphie. On utilise régulièrement le dictionnaire pour d'une part montrer son utilisation et d'autre part, vérifier autrement que par la parole de l'enseignante.

     

    De même, nous réfléchissons à la grammaire (avec le -S du pluriel, le -nt des verbes...), aux règles ( le -m devant m/b/p) grâce à ce petit rituel.

     

    A noter que pour les élèves en difficultés, je leur demande de suivre la démarche suivante: aide à la transcription de mots de l'excellent site d'aide Instit90.

     

    Cette pratique quotidienne ancre chez les enfants des habitudes à prendre et leur montre comment faire; car il s'agit également de cela: montrer comment l'on fait. Sur le même principe que l'écriture où l'on montre le geste de graphie à effectuer, l'enseignant accompagné des élèves montre l'acte d'orthographier.

     

    Sur ce même principe, voici en lien un mémoire excellent sur le sujet réalisé par Kalolanéa.

     

    * C'est à Kalolanéa que je dois également l'utilisation des tableaux d'encodage. Il s'agit de proposer aux élèves une série de mots sur un son donné qu'il tenteront d'orthographier seuls dans un premier temps puis que nous validerons ensemble lors de la correction. Je donne ces tableaux pour chaque son étudié et en plus, les enfants aiment beaucoup!

    Pour la mise au point de cette démarche, Kalolanéa s'est appuyée sur deux ouvrages: le livret Lire au C.P (2) ainsi que le livre de Mireille Brigaudiot : Première maîtrise de l'écrit.

     

    * Au niveau des dictées, je procède ainsi: je donne une liste de mots extraits du texte de lecture que nous étudions (voir exemples ici) le premier jour de la semaine... pour une dictée qui sera réalisée le vendredi.

     

    Le lundi, nous découvrons les mots à étudier et chaque élève essaie d'orthographier sur son ardoise. Je m'attache à aider les enfants les plus en difficultés par la mise en place de cette procédure.

    Chaque jour de la semaine, nous reprenons les mots  en développant les stratégies de recherche exposées précédemment. J'utilise aussi la lecture-flash pour leur permettre de photographier/mémoriser les mots; je varie les procédures pour leur donner des entrées différentes et que chacun puisse trouver sa/ses méthodes.

    Le vendredi, nous procédons à la dictée... parfois en autonomie (avec le texte à trous donné dans le cahier de devoirs), parfois en dictée commune (les élèves donnent les mots à orthographier... Pour la correction, nous établissons les mêmes procédures; les élèves peuvent aussi eux-mêmes vérifier dans leurs outils, notamment le carnet de mots soumis dans le site des bonnes notes de Jr, une autre façon de garder en mémoire les mots principaux...

     

     

    Voilà... un article un peu long mais qui précise en détails (je l'espère) ma façon de penser et de procéder avec les loupiots. N'hésitez pas à me faire part de votre expérience en la matière !

     

     

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